Enfants de la Shoah et foi catholique

Les parents polonais de Ya'akov qui étaient très pauvres ont vendu leur vache pour lui acheter un accordéon.

Un million et demi d'enfants juifs ont été assassinés dans la Shoah. D’autres, par dizaines de milliers, ont été séparés de leurs parents dans des conditions tragiques. Concernant la Belgique, le documentaire « Modus Operandi » 1 montre une scène d'une cruauté inouïe. On y voit un gendarme rassembler des femmes juives pour les déporter et repousser violemment un enfant de 4 ou 5 ans s'entêtant à rejoindre sa mère. L'arrachement, la détresse, le désespoir. En une image, tout est dit. Qu'est-il advenu de cet enfant ? A-t-il été sauvé par un voisin charitable ? A-t-il été caché, comme des milliers d'autres, dans un institut catholique ou pris en charge par une famille attentionnée comme le fut celle de Ya'akov Weksler-Waszkinel ?

Ya'akov n'est pas précisément un enfant caché. En tout cas, pas dans le sens où l'on entend enfant caché comme dérobé au regard des autres ou masqué sous une autre identité. En l'occurrence, Ya'akov n'a pas vécu caché. Il a été ouvertement exposé au sein d'une famille catholique aimante. S'il a perdu son identité originelle, il y a construit sa nouvelle personnalité. Cette personnalité est essentiellement catholique, irriguée par la foi en Jésus, du moins durant les premières années de sa vie.

L'occupation de la Pologne par les nazis et la parfaite exécution de la persécution des juifs - grâce notamment aux lois anti-juives en vigueur depuis 1936 - amènent de nombreux couples à confier leurs enfants, souvent des nouveau-nés, à des familles polonaises. Peu de parents reviennent des camps nazis. Les enfants continuent dès lors à vivre au sein de ces familles d'adoption qu'ils considèrent comme leurs familles naturelles. Celles-ci élèvent les enfants le plus souvent dans la foi catholique. Beaucoup se sentent sécurisés par les rites de cette religion. Ils en sont encore marqués à l'âge adulte. ♦

Bibliographie

  • Souvenirs d'une enfance douloureuse : l'expérience des enfants juifs cachés en Belgique, Adeline Fohn - Olivier Luminet, Les Cahiers de la Mémoire contemporaine 10/2012

  • Les enfants de la Shoah, sous la direction de Jacques Fijalkow, Ed. Les Éditions de Paris-Max Chaleil

  • Traumatismes, souvenirs et après-coup : l'expérience des enfants juifs cachés en Belgique, Adeline Fohn, Thèse présentée publiquement à l'UCL en 2011

  • Guérir de la Shoah, Nathalie Zajde, Ed. Odile Jacob

  • Dossier réalisé par Sara Brajbart-Zajtman

Francine Moskovics,
bénévole au service social juif depuis 35 ans

À huit ans et demi, je suis cachée chez les « Sœurs de la Sagesse » à Tournai. Avec les autres pensionnaires, j’allais à la messe de 6 heures, le jour à peine levé. J'étais très impressionnée par l'atmosphère de recueillement qui régnait dans l'assistance. J'ai découvert le petit Jésus, la Sainte Vierge et les Saints. Je priais avec ferveur. Je me sentais animée d'une foi chrétienne et je projetais de faire ma confirmation.

Après la guerre, pendant 2 ou 3 ans, je suis allée à l'église. J’avais 14 ans lorsque j’ai tenu le rôle de la Vierge à la procession du 15 août. J’aimais aussi faire des « retraites » dans des couvents, à Manage, à Maredsous et à Malonne, dont on parle tant en ce moment. (Ndlr : affaire Michelle Martin) J’ai prié à genoux encore très longtemps, et ce jusqu'à l'âge de 60 ans. J'ai été influencée par la vision chrétienne dans mon rapport à Dieu. Le mysticisme chrétien était fascinant, il me rassurait. J’ai gardé un respect pour la foi catholique et je me suis longtemps sentie comme une « juive chrétienne. » ♦

Daniel Inowlocki,
ancien président de l'association « L'enfant caché »

J’avais 5 ans quand j’ai été caché à Jamoigne avec mon frère qui en avait 7. On nous faisait passer pour des enfants catholiques. J'ai appris les prières et j'allais à la messe. Même lorsque nous avons retrouvé nos parents après la guerre, nous avons continué à nous rendre chaque dimanche à l'église. Mes parents comprenaient que nous en avions besoin. J’ai toujours gardé en moi une forme de « fibre » catholique ; j’aime l'idée de la rémission des péchés et les enseignements du Christ, tout en me sentant juif. ♦

Monique Saigal,
auteure de “Héroïnes françaises 1940-1945 — Courage, force et ingéniosité”
(éd. du Rocher)

Cachée au sein de la famille Baleste, française et catholique, je me rappelle toutes mes prières. J'aimais beaucoup le curé du village qui me donnait des leçons de piano. J'ai fait ma communion solennelle et confirmation à l'évêché de Dax. J'étais heureuse dans ma jolie robe blanche et ravie de ma nouvelle médaille ainsi que de mon livre de messe. La séparation d'avec la famille Baleste fut très dure, mais je suis restée en contact avec elle pendant presque toute ma vie. Partie vivre aux États-Unis, je n'allais plus à la messe, mais je ne reçus aucune éducation religieuse juive. Je me sentais frustrée et très tiraillée. Un jour, j'ai réalisé que j'avais été une enfant cachée pendant la guerre et que la famille Baleste aurait pu être arrêtée et tuée pour protéger une petite Juive. Ce fut un véritable tournant dans ma vie et dans la découverte de mes origines dont je n'avais jamais parlé. J'ai honoré la famille Baleste et ma marraine, Jacqueline Baleste de Saint-Quentin à Yad Vashem. ♦

YA'AKOV WEKSLER-WASZKINEL
OU LE DESTIN D'UN ENFANT DE LA SHOAH

Ya'akov en cinquième année d'études de théologie.

Je suis né en 1943. J'étais un petit garçon très peureux. Mon seul refuge, ma sécurité, ce furent mes parents. Je ne leur ressemblais pas et ce fut la source de bien de mes chagrins. J'avais quatre ou cinq ans lorsque je me fis traiter de Youpin, Youpin, bâtard juif ! Je compris que c'était une insulte. Je questionnai ma mère avec insistance : « Que veut dire Youpin ? » Elle me consola : « Les gens raisonnables et bons ne diront jamais de toi des choses pareilles. Et les sots, il ne faut pas du tout les écouter. » Je m'énervais et je pleurais, car je ne ressemblais ni à mes parents ni à aucun membre de la famille. Au catéchisme, mes petits compagnons de jeux évoquaient les Juifs comme ceux qui crucifièrent le Christ. À l'église, plus d'une fois, il était question de leur perfidie, de leur fourberie, de leur astuce. J'avais peur des Juifs. Durant l'école primaire et l'école secondaire, je ne rencontrai jamais de Juif, mais le mot Youpin venait me frapper de temps à autre et j'en souffrais beaucoup.

Je ne voulais absolument pas être Juif. Je ne voulais avoir rien de commun avec ceux qui - tout le monde en parlait - avaient assassiné Jésus. Au lycée, lorsque j'avais à réciter un fragment du Concert de Yankiel de l'épopée Monsieur Thadée de Mickiewicz, j'avais toujours la gorge bizarrement serrée au moment de prononcer les paroles : « Juif honnête, il aimait la patrie comme un Polonais. » Quelques semaines avant le baccalauréat, je décidai d'accomplir mon désir d'enfant : devenir prêtre. Dans les jeux d'enfants, je jouais toujours le rôle du prêtre. Très tôt, je servis la messe comme enfant de chœur... Lorsque je l'annonçai à mon père, il parut très irrité, il me voyait plutôt « médecin, enseignant, artiste à la rigueur ! »

En 1960, je commençai mes études au Séminaire d'Olsztyn. Le 20 octobre de la même année, mon père mourut. Quelques jours plus tôt, il était venu me voir au séminaire en acceptant mon choix. À un moment, il fondit en larmes. Je ne comprenais pas pourquoi. Sa disparition soudaine me fut encore plus difficile à accepter et je songeai à quitter le séminaire. Je me sentais coupable. J'en parlai à ma mère. Elle protesta : « Tu n'es en rien coupable de cette mort. Je te défends de penser ainsi ! »

J'aimais étudier. Avec la lecture quotidienne des Saintes Écritures et surtout l'excellent cours biblique, mon attitude à l'égard des Juifs changea. Je cessai de les craindre. Et bien que je n'eusse aucune occasion de rencontrer un Juif, ceux du « cœur » de la Bible me devenaient de plus en plus proches. Je découvrais, non sans étonnement, que Jésus de Nazareth, Sa Mère et tous les Apôtres étaient Juifs. J'eus également des difficultés lors de mon ordination comme prêtre parce qu' « il y avait de sérieux doutes sur mon baptême. » Je compris immédiatement le sens de ces doutes. Après des années de silence, la « sonnerie juive » se faisait à nouveau entendre. Mais, cette fois-ci, je ne m'affolais plus. Je ne craignais plus les Juifs. J'avais désormais beaucoup d'amis qui m'étaient familiers - ceux des Livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Évidemment, le reproche, ou plutôt son absurdité, ne fut pas sans me bouleverser. Le témoignage de ma marraine, présente à mon baptême, leva les obstacles. Cependant, ces doutes à mon endroit suscitèrent en moi-même des doutes d'une autre espèce. Suis-je vraiment l'enfant de mes parents ? Peut-être suis-je juif quand même ? Tout comme Jésus, sa Mère et les Apôtres... Cela paraissait tout à fait invraisemblable. Est-il possible d'aimer un enfant étranger comme je l'étais ?

Ordonné prêtre, je travaillai dans une paroisse pendant un an avant d'être envoyé à l'Université catholique de Lublin pour étudier la philosophie. On était en 1968, c'est alors que les autorités communistes de Pologne lancèrent une campagne antisémite. Nombre de Juifs furent alors privés de la citoyenneté polonaise et obligés d'émigrer. Parmi les étudiants de l'Université catholique apparurent alors quelques personnes d'origine juive, chassées des universités d'État. Ce furent les premiers Juifs que je rencontrai de ma vie. Je les regardais, certains me ressemblaient.
Lublin, avec son histoire multiculturelle, aussi juive, au sein de la Res Publica, qui abritait le camp d'extermination Maïdanek, forçait à se plonger dans l'histoire. Je ne savais presque rien de l'extermination des Juifs pendant la guerre.

Depuis 1971, je travaillais à la faculté de Philosophie de l'Université Catholique de Lublin. En 1975, ma mère s'installa chez moi à Lublin. D'une certaine façon, je redevins « enfant » et elle, comme toujours, une mère magnifique, protectrice, aimante.
À cette époque, je lus beaucoup d'ouvrages sur les camps de concentration ainsi que beaucoup de souvenirs de Juifs ayant survécu à la tourmente. Ce sujet ne me quitta pas tout au long de mon séjour à Lublin. Tout ce qui était en rapport avec la question juive m'intéressait vivement. De plus en plus souvent, il m'arrivait de me poser la question de savoir si je n'étais quand même pas un enfant juif, sauvé de la Shoah.
La présence constante de ma mère créait évidemment une ambiance favorable à la formulation de questions fondamentales. Mais ma mère - et cela m'intriguait - n'abordait point le sujet de la Shoah. Comme si elle n'entendait pas mes questions. Ou alors elle changeait de sujet. Souvent, le soir, quand l'atmosphère était propice, je lisais à haute voix des souvenirs de Juifs ayant échappé à la mort. Écoutant avec recueillement, elle essuyait des larmes. Un jour, j'interrompis la lecture et je la questionnai : Maman, pourquoi pleures-tu ? Suis-je juif ? - Est-ce que je ne t'aime pas ? rétorqua-t-elle en sanglotant. Je sortis de la pièce en courant et je pleurai aussi. Je n'avais plus aucun doute. Sa réponse-question fut un signe on ne peut plus clair qu'il fallait continuer à interroger - avec délicatesse et avec encore plus d'amour.

Après cet événement, elle ne voulut plus que je lui lusse quoi que ce soit. Elle lisait elle-même, avec une prédilection marquée pour Le Chant de Bernadette, de Franz Werfel. Moi, je savais désormais qu'on ne devait plus poser des questions aussi directes et intempestives.
J'ai commencé par changer le sujet de nos entretiens. Le plus souvent, après le repas du midi ou du soir, j'interrogeais maman sur Svencionys, lieu de ma naissance. Nous marchions donc les rues de cette ville, nous rendions visite à nos connaissances, nous nous rappelions divers événements de ce temps-là.

En février 1978, quelques mois après le retour de maman de l'hôpital, les choses se précipitèrent. Elle allait avoir 70 ans. Et, une fois de plus, les souvenirs affluèrent, nous étions de nouveau à Swencionys où cohabitaient Polonais, Lituaniens, Russes, Tatars...
— Et juifs ? Tu n'as pas rencontré de juifs à Swencionys, demandai-je.
— Romek, tu sais très bien qu'en 1941, lorsque les Allemands sont venus...
Elle fondit en larmes. Je pris ses mains dans les miennes, je les embrassai et je la suppliai de me dire enfin toute la vérité, la vérité de ma vie. Je l'assurai que je ne l'en aimerais pas moins, tout au contraire.
J'entendis alors : « Tu as eu des parents magnifiques. Ils t'aimaient beaucoup. Ils étaient juifs. Ils ont été assassinés. Je n'ai fait que te sauver de la mort. »
Nous pleurâmes tous les deux. Je lui demandai mon nom de famille mais elle n'avait pas voulu le retenir. La peur d'être dénoncée avait été plus forte que la mémoire. « Ils auraient pu me tuer, mais moi, sans mentir, j'aurais dit que c'était mon enfant et que je l'aimais. »
Je lui demandai encore pourquoi elle avait tellement tardé à me dire la vérité. Elle me rappela alors mon comportement et mon cri devant le miroir. « Si je suis juif, vous verrez ce que je ferai de moi ! -Mais je t'aime et je ne voulais pas que tu te fasses du mal. Maintenant, tu as changé. Tu es tout à fait autre. »

Le même soir, j'entendis la chose la plus importante pour moi. Ma mère polonaise avait voulu adopter un enfant, un orphelin. Elle avait même pensé à un orphelin juif, mais elle avait très peur. Garder un enfant juif dans ces temps terribles était puni de mort. Je ne réussis pas à savoir exactement comment ma mère polonaise avait rencontré ma famille juive. Le fait est que ma mère biologique, voulant laisser son enfant, c'est-à-dire moi, en appela au christianisme de ma mère polonaise. Celle-ci s'étant plusieurs fois déclarée chrétienne croyante, ma mère biologique lui dit un jour : « Vous soulignez que vous êtes chrétienne, que vous croyez en Jésus. Pourtant Il fut Juif. Sauvez donc ce bébé juif au nom de ce Juif en qui vous croyez. Vous verrez, quand il aura grandi, il sera prêtre, il enseignera. »
J'entendis battre mon cœur. J'étais déjà prêtre depuis 12 ans et j'avais 35 ans.
Je naissais pour la deuxième fois, je revenais chez moi.
Je compris alors le comportement si déroutant de mon père polonais, surtout ses larmes dans la chapelle du séminaire. Il lui était probablement difficile de croire que les prédictions de la Juive terrifiée désirant sauver son enfant de la mort se réalisaient. Pour moi, ce sont les paroles les plus importantes de ma vie - paroles de la mère juive dans la vie de son fils, prêtre catholique.

Ce fut le commencement du chemin de retour chez soi. Ma mère polonaise se souvenait encore que mon père biologique était tailleur, un très bon tailleur, c'est pourquoi les Allemands le laissèrent vivre jusqu'en 1943. Elle se rappelait aussi que j'avais un frère, Samuel. Mais comment retrouver mon nom de famille ? Mon père vit-il encore ? Ces questions ne cessaient de me tourmenter. Je craignais d'en parler à qui que ce soit. Un jour, je m'en ouvris à une religieuse qui avait sauvé beaucoup de Juifs, pendant la guerre. Elle avait de nombreux contacts en Israël. Commença donc la correspondance avec Israël, mais sans beaucoup d'intérêt de leur part. C'est qu'il y avait en Israël pas mal de personnes ayant un curriculum vitae non moins mouvementé.
En 1989, ma mère polonaise, âgée de 80 ans, mourut dans mes bras. Vers Pâques 1992, la religieuse mentionnée plus haut, se rendit en Israël. Une rencontre des Juifs rescapés, originaires de Svencionys, avait lieu. J'appris ainsi que j'étais le fils de Jacob et Batia Weksler, frère de Samuel, massacrés dans la Shoah. Et en Israël, à Netanya, vivaient le frère de mon père, Zwi Weksler, et sa sœur, Rachel Sargowicz, née Weksler. La même année, en juillet, je m'en fus en Israël. L'accueil fut tendre et émouvant. Mon oncle, Juif très pieux, acceptait difficilement ma qualité de prêtre catholique. Néanmoins, il me traitait et m'aimait comme son fils.

J'ai ensuite entamé des démarches pour que mes parents polonais soient reconnus comme Justes Parmi les Nations du Monde. La chose n'allait pas de soi. Mes parents polonais avaient sauvé un bébé juif, mais ont-ils sauvé un Juif ? On accumulait les difficultés. Finalement, en 1995, j'ai inauguré à Yad Vashem de Jérusalem un tableau avec le nom de mes parents polonais et la Médaille des Justes fut remise à ma sœur Janina au nom de nos parents Piotr et Emilia Waszkinel. Actuellement, je vis en Israël comme résident. Dans trois ans, j'obtiendrai la nationalité israélienne. ♦

A L'EST

De nombreux parents juifs, sentant leur vie en danger, confièrent leurs enfants à des familles polonaises. Ceux-ci grandirent en oubliant ou en ignorant leurs origines. Une amnésie rendue possible par la chape de plomb qui pesait sur la Pologne communiste.
La fin de la guerre froide libéra la parole et les souvenirs. Les archives furent ouvertes. Les informations circulèrent. Ils sont plus de cinquante mille aujourd'hui à s'être fait connaître comme juifs auprès du Conseil des communautés juives qui siège à Varsovie. Ils viennent y chercher de l'aide. Les problèmes qui les perturbent sont de nature psychologique, identitaire, religieuse, sociale et matérielle. Le cas de Ya'akov est emblématique de cette affliction qui étreint ces adultes au cœur d'enfant. Quand on sait, avec quelle barbarie, le massacre des enfants a été exécuté à l'Est, on se réjouit pour ceux qui en ont réchappé, comme Ya'akov Weksler-Waszkinel. Il fut, il le dit, un enfant peureux. Mais aussi un enfant heureux. Rendre un enfant heureux, n'est-ce pas un impératif de la morale juive ? ♦
Cf. La Shoah des enfants à l'Est - Alexis Kosarevski sur (ndlr: anciennement www.seminaireshoah.org)

RENCONTRE AVEC L'AUTRE

Dans son livre Cet Autre (éd. Feux Croisés), Ryszard Kapuściński prophétise que la Rencontre avec l'autre est le défi du XXIe siècle. Il rappelle la contribution fondamentale de Lévinas, philosophe qui restitue à l'individu une place centrale pour lutter contre le climat d'indifférence qui a prévalu dans la société européenne, annonçant ainsi Auschwitz.
Accueille l'autre ! Cette injonction lévinassienne postule de prendre ses responsabilités vis-à-vis d'autrui. D'accepter sa différence comme une richesse. Kapuściński fait sienne cette culture de l'hospitalité fondée sur la bienveillance à l'égard de l'autre. C'est le sens des « Rencontres judéo-catholiques », dont le détail est ci-contre. Nos orateurs animeront le débat sur les loyautés plurielles, les contradictions, les conflits intérieurs auxquels doit...

Modus Operandi Un documentaire réalisé par Hugues Lanneau, 

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